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U N E H I S T O I R E D E P A S S I O N E T D E G É N É R O S I T É — L E S C O N S E R V A T E U R S, D U P E I N T R E A U S P É C I A L I S T E
Peu de détails sont connus sur les origines et la
formation de Jean-Antoine Laurent (1763-1832).
Même l’Éloge historique de M. Laurent rédigé par
Alexandre de Haldat du Lys
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, un ami de longue
date de Laurent, pour la Société royale des
sciences, lettres et arts de Nancy à l’occasion du
décès de l’artiste, ne lève pas entièrement le voile.
Laurent est né le 31 octobre 1763 à Baccarat et arrive
à Paris en 1791, année du premier Salon où il expose
quatre miniatures. Par la suite, il participe à chaque
nouvelle édition. Les catalogues des expositions et
les critiques des Salons parus dans les divers journaux
et revues de l’époque sont un f il conducteur de sa
biographie. Il est tout d’abord miniaturiste. Aux
portraits f inement peints il ajoute des paysages ou
des intérieurs minutieusement représentés.
Vers 1805, il commence à peindre « en grand »,
des tableaux pour la plupart de style troubadour.
Les premiers dans ce genre sont exposés aux
Salons de 1804 (La Joueuse de luth) et de 1805 (Le
Joueur de f lûte). Il peint des sujets tirés de l’histoire
du Moyen Âge, de contes, des portraits, très peu
de paysages (f ig. 1 et 2). L’impératrice Joséphine
achète plusieurs de ses tableaux pour sa galerie
du château de Malmaison. Il semble qu’il n’ait pas
eu d’élèves, à part trois de ses quatre enfants, Paul,
Emma et Jules. À partir de 1827 et avec ses deux
f ils, il publie un Cours de dessin linéaire à l’usage des
écoles des beaux-arts et de celles des arts mécaniques
composé de modèles de tout genre et de leçons sur
la perspective et sur la théorie des ombres un recueil
de dessin au trait
Laurent est également peintre cartonnier pour les
manufactures des Gobelins et de tapisseries de
Beauvais réalisant dans le détail et en grand format
les dessins pour des sièges des bancs des écrans
ou des tapis
Jean-Antoine Laurent
Peintre, miniaturiste, lithographe
Christina Egli
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JeanAntoine Laurent 17631832
LA FILEUSE
1815
Huile sur bois
Acquis grâce au soutien de lAssociation des
Amis des musées et de la BMI
Nommé le 17 décembre 1822 directeur du Musée
départemental des Vosges nouvellement créé
à Épinal, il quitte Paris en 1823 afin d’y débuter
dans ses nouvelles fonctions, auxquelles s’ajoute
celle de professeur de dessin linéaire. Dans ces
dif férentes tâches, il est secondé par son f ils Jules.
Il est membre de la Société royale des sciences,
lettres et arts de Nancy et de la Société d’émulation
du département des Vosges pour lesquelles il écrit
régulièrement des articles. Il décède le 11 février
1832, victime d’une crise d’apoplexie en apprenant
qu’il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur,
distinction qu’il espérait depuis si longtemps.
1 Haldat du Lys 1833
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