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L’évolution architecturale :
deux cents ans de muséographie
(1822-2022)
Installé en amont de la pointe d’une île
formée par la Moselle et le canal des Grands-
Moulins depuis sa création en 1822, le
musée départemental ouvre au public avec
l’installation sur ses cimaises de la collection
des princes de Salm en 1828. Le terrain a
connu avant cette date diverses fonctions
et remaniements. L’hôpital Saint-Lazare,
construit entre 1618 et 1632, devenu ensuite
Saint-Maurice, occupe les lieux jusqu’en 1807.
Le bâtiment et le terrain laissés vacants sont
vendus par la ville d’Épinal au département des
Vosges af in d’y installer un dépôt de mendicité
en 1809. Ce dernier étant supprimé en 1819, le
département revend la moitié du terrain à la
ville qui y établit une école et une bibliothèque.
Suivant les préconisations de l’architecte
départemental François Grillot, les travaux du
musée, commencés en 1823, consistent alors en
la transformation de l’ancien dépôt de mendicité,
en vue de « l’établissement […] d’un Musée, d’une
École de Dessin linéaire, dirigée par le Professeur-
Conservateur, et d’un Jardin botanique
» et
portent sur l’aménagement de deux salles et d’un
logement pour le conservateur. Une troisième salle
d’exposition destinée à « l’exposition des produits
de l’industrie vosgienne
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» est créée rapidement
en 1831
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.
Les premières transformations
18341910
Dans le bâtiment initial composé de trois corps
en U les fonctions se distribuent ainsi les cours
de dessin investissent le rezdechaussée de laile
droite du musée Le musée scientifique ou
galerie dhistoire naturelle constitué par le médecin
botaniste JeanBaptiste Mougeot occupe de 1834
à 1957 les premier et second étages de l’aile droite,
côté canal. Le premier et le second étage de l’aile
gauche présentent dès l’ouverture au public les
collections de peintures, sculptures et monnaies.
En 1886, la salle accueillant les plâtres (f ig. 2) est
libérée
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af in d’y installer la collection donnée par
Émile Lagarde ainsi qu’un cabinet consacré aux
antiquités vosgiennes.
L’intégration de nouvelles
collections (1910-1951)
À l’été 1910, une cinquantaine de monuments lapi-
daires antiques et médiévaux, initialement exposés
Gaëlle Bigoni
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U N E V O C A T I O N U N I V E R S E L L E, L E S O R I G I N E S
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