20
dans le jardin (f ig. 1), sont intégrés dans les salles
4
.
En 1912, André Philippe concrétise son souhait
de constituer une nouvelle section dédiée à
l’ethnographie et l’art locaux, avec l’installation dans
une petite pièce servant de réserve, des « pièces et
meubles qui f iguraient à l’exposition » organisée
par la Société vosgienne de l’art en 1911
5
, et
reconstituant une ancienne cuisine vosgienne.
Le dépôt du legs de la collection Oulmont en 1919,
composé de dessins et de peintures, implique
l’ouverture d’une nouvelle salle consacrée en 1924.
Cette dernière est contiguë à la galerie des peintures
et répartie en deux espaces distincts. Le premier
accueille les dessins et peintures tandis que le second
expose des objets en lien avec l’histoire d’Épinal.
La galerie des beaux-arts (fig. 3) bénéficie
d’une remise en état de ses murs et plafonds
en 1936, tandis que la création d’un espace de
réserve permet à André Philippe de concentrer
l’accrochage, en regroupant les écoles d’Italie, des
Pays-Bas puis française. Les œuvres de second
plan ont été placées en réserve af in « d’en assurer
l’entretien et d’en surveiller la conservation
6
. »
Les bombardements des 11 et 23 mai 1944
occasionnent de nombreux dégâts : la toiture est
souf f lée, la grande majorité des vitres brisées et
les cloisons intérieures éventrées ou ébranlées.
Les travaux de réparation sont rapidement mis
en œuvre.
Un musée, des musées (1951-1992)
En 1951 est inauguré le musée international de
lImagerie populaire dont les collections occupent
lancien emplacement consacré à lhistoire naturelle
La nouvelle salle des peintures anciennes est
inaugurée le 20 mai 1955 avec une présentation
provisoire de la salle des peintures contemporaines
En 1956 lécole et la bibliothèque avoisinantes sont
rasées le musée souvre alors sur la ville
Les années 19581960 voient la construction
d’une galerie couverte reliant le hall d’entrée à la
future salle André Philippe, abritant les sculptures
médiévales, descellées de leur emplacement du
jardin. Tous ces travaux d’aménagement ont été
accompagnés d’études de recensement et de
reclassement des œuvres.
À partir de 1963, la destination de la salle Oulmont
est orientée vers la présentation de peintures
contemporaines
7
. Les travaux de transformation
de l’ancienne salle Lagarde aboutissent à
l’ouverture, en 1968, de deux nouveaux espaces
d’exposition consacrés à l’ethnographie locale, à la
numismatique et à l’archéologie.
De 1973 à 1974
8
, la salle des peintures anciennes
est rénovée et se décline en deux espaces :
le niveau supérieur est consacré à la peinture
ancienne, tandis que le niveau inférieur permet
de présenter la collection Oulmont notamment.
Les vitraux d’Autrey sont réinstallés, suite à leur
restauration partielle, à l’entrée du premier étage.
La transformation complète du bâtiment est
décidée en 1981 par le Conseil général des Vosges,
propriétaire de l’établissement et de ses collections.
Les objectifs sont d’augmenter la surface d’exposition,
de moderniser les conditions de conservation et de
présentation des collections et également de doter le
département d’un établissement culturel moderne et
renommé. Débutés en 1984, les travaux aboutissent
à une rénovation spectaculaire du bâtiment : les
anciens murs du quadrilatère initial sont intégrés
dans l’architecture en béton, nouvelle enveloppe
des collections (f ig. 4). L’établissement poursuit sa
mue avec sa réouverture en 1992, rebaptisé Musée
départemental dart ancien et contemporain
U N E V O C A T I O N U N I V E R S E L L E, L E S O R I G I N E S
1
L’évolution architecturale :
deux cents ans de muséographie (1822-2022)
5 Maison romaine Épinal
6 Rapport du conservateur du musée départemental
18 juin 1936
7 Voir dans ce volume larticle Louverture à la modernité
p 114
8 Rapport du conservateur du musée départemental pour
lannée 1974 1
e
juillet 1975